Promenez-vous aux jardins !
11 août 2015Auprès de mon arbre
15 septembre 2015Rosier : Arbrisseau sauvage ou cultivé, dont les tiges sarmenteuses et épineuses portent des feuilles dentées et des fleurs estivales odorantes, les roses, colorées de diverses nuances du blanc pur au pourpre foncé, ainsi que de tous les jaunes. L‘espèce type de Rosa cinnamomea porte une fleur à calice ovale ou arrondi, corolle de cinq pétales roses, avec de nombreuses étamines ; les variétés ou cultivars se caractérisent avant tout par la multiplication de leurs pétales imbriqués. Les types de rosiers sont nombreux : rosier sauvage, des jardins, géant, nain, grimpant, couvre-sol, remontant ; rosier du Bengale, d’Iran, de Damas, de Syrie, de Provins … et d’ailleurs.
Famille : Rosacées
Genre : Rosa
Espèces : Le genre Rosa est décrit pour la première fois par Linné dans Species Plantarum, publié à Stockholm en 1753. L’espèce type décrite est Rosa cinnamomea L. On compte de 100 à 200 espèces de rosiers sauvages ou botaniques (dont l’églantier) s’hybridant facilement ; les variétés sont innombrables, on estime à plus de 3 000 le nombre de cultivars disponibles actuellement dans le monde. Une espèce botanique est une plante qui provient du milieu naturel sans intervention humaine. Un cultivar est une plante obtenue en culture, généralement par sélection.
Floraison : de mai aux gelées
Port : divers (grimpant, rampant, buissons, etc..)
Hauteur : de 0,25 m jusqu’à 8 m
Diamètre : de 0,25 m jusqu’à 8 m
Sol : riche, profond, pas trop acide
Besoin en eau : modéré (arrosage en été si très sec)
Exposition : soleil à ombre légère
Rusticité : très rustique.
Étymologie et origines
Le mot rosier est attesté depuis 1165. Le mot rose, qui le précède en français, daté de 1140, est emprunté au latin rosa, rosae qui désignait aussi bien la fleur que le rosier. Ce terme est apparenté au grec ancien rhodon et au persan rose ou warda. La rose est l’une des très rares fleurs ayant un nom dédié, différent du nom de la plante elle-même.
- Rosarium, subst. masc., synonyme de roseraie, subst. fém., désigne un endroit réservé à la culture des rosiers.
- Rosiériste, subst. masc., désigne un horticulteur spécialisé dans la culture des rosiers.
- Un spécialiste des roses est un rhodologue.
- La couleur rose et tous les termes qui s’y rattachent font référence à la couleur de la fleur, couleur rouge clair, à l’origine (1165). Des qualités particulières sont associées au rose : de la bibliothèque rose au téléphone rose ...
- Une rosette est une décoration dont la forme évoque celle d’une rose, elle peut être prestigieuse, portée à la boutonnière par les dignitaires de certains ordres civils ou militaires.
- Les rosières, jeunes filles vertueuses, doivent ce nom à la couronne de fleurs qu’on leur remettait.
- Rosée, par contre, n’est pas apparenté, il dérive du latin ros, roris, à relier au grec drosos issu d’une autre racine indo-européenne.
La rose n’est pas que botanique : rose des sables, rose des vents et rosaces en attestent. Le mot rose fait partie de plusieurs expressions : frais comme une rose, envoyer quelqu’un sur les roses, sentir la rose – ou pas -, découvrir le pot aux roses, histoire à l’eau de rose, perdre sa rose, voir la vie en rose. Plusieurs proverbes évoquent la rose, comme : Il n’est point de si belle rose qui ne devienne gratte-cul – Il n’y a pas de roses sans épines – Le chardon gagne à fréquenter la rose.
Et n’oublions pas que si les petits garçons naissent dans les choux, les petites filles naissent dans les roses …
Fin XVIe siècle, une rose jaune, Rosa foetida (ci-dessous 1) est importée de Perse en Europe, et les conquistadors trouvent en Amérique du Nord Rosa virginania (2), Rosa carolina (3) et Rosa setigera. Au XVlle siècle, une mutation spontanée ou une hybridation naturelle de Rosa gallica fait apparaître les roses à cent feuilles, Rosa centifolia (4), dont une autre mutation, stérile, donne au XVIIIe siècle les rosiers mousseux, Rosa × centifolia forma muscosa (5).
Fin XVIII, on ne connait en Europe et sur le pourtour méditerranéen qu’une trentaine d’espèces. En 1781, en Europe, arrive la Rosa chinensis ‘Old blush’ (6), puis sa forme rouge ‘Bengal rose’, qui ne sont pas des rosiers botaniques, mais des plantes cultivées et sélectionnées depuis longtemps en Chine, à partir de Rosa chinensis ou d’hybrides comme Rosa x odorata (Rosa chinensis x Rosa odorata nothovar gigantea), ces rosiers sont très parfumés et fortement remontants. En 1824, les européens découvrent une Rosa chinensis jaune ‘Park’s Yellow Tea-scented China’.
La duchesse de Portland obtient les premiers croisements entre rosiers européens et rosier de Chine rouge : les rosiers Portland sont nés. En Louisiane, le croisement d’un rosier musqué et d’un rosier de Chine donné par Louis Claude Noisette est à l’origine des rosiers Noisette (‘Blush Noisette’, ‘Madame Alfred Carrière’). Et à La Réunion le croisement du Rosa chinensis ‘Old blush’ et d’une rose de Damas tardive ‘Quatre Saisons’ signe l’arrivée des rosiers Bourbon, ‘Zéphirine Drouhin’ et ‘Souvenir de la Malmaison’.
Les rosiers Thé sont des hybrides de Rosa x odorata et de ces rosiers Bourbon ou Noisette : ‘Adam’, obtenu en 1833, serait le premier. A la Malmaison, Joséphine de Beauharnais rassemble, dans sa roseraie, jusqu’en 1814, plus de 242 cultivars dont 167 roses galliques, des moschata, des damascena, mais aussi des chinensis et quelques nouvelles espèces.
Parmi ces roses anciennes, sont encore cultivées des roses galliques – Rosa gallica surtout ‘Officinalis’ et ‘Cardinal de Richelieu’ (ci-dessous 1) – , des roses à cent feuilles – Rosa centifolia dont ‘Pompon de Meaux’ rose et ‘Pompon de Bourgogne’ rouge (2) – , des rosiers de Damas – Rosa damascena dont rose de Puteaux et rose de Recht (3) – , des rosiers mousseux – Rosa × centifolia forma muscosa comme ‘Salet’ ou ‘Mousseline’ – , quelques rosiers de Portland comme ‘Duchesse de Portland’ (4) et ‘Jacques Cartier’, quelques roses Bourbon, ‘Louise Odier’ et ‘Souvenir de la Malmaison’ (5), des Noisettes et Thé-Noisette, surtout ‘Gloire de Dijon’, ‘Rêve d’or’ et ‘Madame Alfred Carrière’ (6), des rosiers blancs (Rosa x alba, dont la rose d’York, Rosa alba semiplena, ‘Cuisse de nymphe émue’ et ‘Pompon blanc parfait’).
Au XXe siècle, les créations de Delbard, de Meilland (‘Madame Meilland’ dénommé ‘Peace’ en anglais et ‘Gloria Dei’ en allemand (6)), de Griffith Buck sont surtout des rosiers buissons à grandes fleurs. Puis David Austin, en croisant les galliques et les Damas avec des roses modernes crée les roses anglaises. Les rosiers cultivés, à fleurs dites doubles ou pleines, sont issus des croisements de seulement une douzaine d’espèces (et leurs variétés et formes dérivées). Les rosiéristes modernes cherchent à exploiter la diversité du genre Rosa pour introduire dans leurs obtentions des gènes particuliers, par exemple de résistance au froid ou à certaines maladies.
Histoires de roses
Rose décadente
“C’est fini des belles grosses roses bourgeoises, bien portantes, à la façon de la baronne Prévost (ci-dessous 1) . Aujourd’hui, l’horticulture cherche la rose alanguie, aux feuilles floches et tombantes. Dans ce genre est exposée une merveille : la rose appelée Madame Cornelissen (2) , une rose à l’enroulement lâche, au tuyautage desserré, au contournement mourant, une rose où il y a dans le dessin comme l’évanouissement d’une syncope, une rose névrosée, la rose décadente des vieux siècles. “ Goncourt, Journal, 1887, p. 679.
L’Haÿ-les-Roses
Jules Gravereaux, ancien vendeur au Bon Marché, grâce à un héritage, achète en 1892 une propriété à L’Haÿ, dont il fait avec le paysagiste Édouard André le premier jardin français dédié aux roses. En 1910 le village est rebaptisé L’Haÿ-les-Roses.
Lyon, capitale de la rose …
Les rosiéristes lyonnais sont nombreux : Emile Plantier crée en 1835 Eugénie Desgaches , c’est à François Lacharme, son successeur, qu’on doit Madame Récamier ou Coquette de Lyon, Jean Beluze est célèbre pour Souvenir de la Malmaison de 1843, Antoine Nérard se distingue en 1846 avec Géant des batailles. Des dynasties de rosiéristes s’établissent. Les Guillot compte 6 générations : Jean-Baptiste fils invente en 1849 la greffe en écusson sur le collet de l’églantier et la célèbre rose la France, mais aussi Pâquerette et Mignonnette. Les Ducher, Pernet et Pernet-Ducher sont très productifs : Claude Ducher crée près de 80 rosiers dont Gloire de Lyon et Marie van Houtte et, à sa mort, sa veuve obtient le fameux Cécile Brunner ; de son côté Jean Pernet crée Merveille de Lyon, son fils Joseph, qui a épousé Marie Ducher, fonde la maison Pernet-Ducher et invente Mme Caroline Testout (1890), Soleil d’or (13 ans de recherche) Mme Edouard Herriot. La dynastie Meilland débute avec Antoine, se poursuit avec Francis : la Rouge Meilland de 1949 est la première rose brevetée en France et en Europe (la loi du 11 juin 1970 protège chaque création par un certificat d’obtention végétale ; parmi ses grands succès, Mme Antoine Meilland aussi appelée Peace, Papa Meilland et Pierre de Ronsard. D’autres créateurs encore sont lyonnais : Alexandre Bernaix, Joseph Bonnaire (Souvenir de Victor Hugo en 1885), César-Antoine Chambard, Jean-Baptiste Croibier, Frédéric Damaizin, Francis Dubreuil (Perle d’or, 1884), Antoine Levet, Jean Liabaud, Joseph Schwartz (Mme Alfred Carrière, 1871, et Reine Victoria, 1872), la Veuve Schwartz (Mme Ernest Calvat, 1888) et aujourd’hui Pierre Reuter, Jean-Pierre Guillot et Dominique Massad, Jean-Jacques Gaujard, François Dorieux, Robert Lapierre, Fabien Ducher, Aveline Gaujard, Philippe et Richard Laperrière …
Un rosier ancien conduit en grimpant, un polyantha de Chine, aux toutes petites fleurs rose tendre : Rosa x ‘Cécile Brunner Climbing’.
Fresque des roses à Champagne-au-Mont-d’Or, réalisée par CitéCréation, inaugurée le 21 mai 2015 : un hommage à la dynastie de rosiéristes lyonnais, les Laperrière.
Attention, toutes les roses ne sont pas fleurs de rosier …
Bois de rose utilisé en marqueterie = Dalbergia (Fabacée) – Bois de rose utilisé en parfumerie = Aniba rosaeodora (Lauracée) – Laurier-rose = Nerium oleander (Apocynacée) – Rose trémière = Alcea rosea (Malvacée) – Rose d’Inde = Tagete erecta (Astéracée) – Rose de Cayenne & Rose de Chine = Hibiscus rosa-sinensis (Malvacée) – Rose de Gueldre = Viburnum opulus (Adoxacée) – Rose de Jéricho = Anastatica hierochuntica (Cruciféracée) – Rose de Junon = Lilium candidum (Liliacée) – Rose de Noël = Helleborus niger (Renonculacée) – Rose des Alpes = Rhododendron ferrugineum (Ericacée) – Rose des eaux = Nymphaea alba (Nymphéacée) – Rose du Japon = Camélia japonica (Théacée) …
La rose hors du jardin …
Rose en or reçue par le comte de Neuchâtel du pape Jean XXII en 1330, œuvre de Minucchio, orfèvre siennois actif à Avignon (Trésor de la Cathédrale de Bâle).
Fresque de Pompéi
La rose est l’un des meubles les plus utilisés en héraldique, après la fleur de lys. Le dessin stylisé s’ inspire de l’églantine à cinq pétales, entre lesquels apparaissent les pointes des sépales, avec au centre un bouton, de couleur différente ou non.
La guerre des Deux-Roses désigne une série de guerres civiles opposant la maison royale de Lancastre et la maison royale d’York, pour le trône d’ Angleterre, de 1455 à 1485 (mort de Richard III, dernier Plantagenêt, et avènement d’Henri VII, premier Tudor). York:blanche Lancastre:rouge Tudor:bicolore Dans certains cas on représente une rose tigée et feuillée, dite au naturel. La rose est emblème national en Angleterre, en Roumanie et aux USA. La Rose-Croix est une société hermétiste plus ou moins légendaire dont se sont réclamés de nombreux mouvements à la recherche de perfection spirituelle. La Rose blanche est le nom d’un groupe de résistants allemands face au nazisme, arrêté par la Gestapo en février 1943 et dont tous les membres ont été exécutés. Le Roman de la Rose est un poème allégorique du XIIIes., en deux parties, dont la première fut composée par Guillaume de Lorris et la seconde par Jean de Meung. Mignonne, allons voir si la rose est une ode dédiée à Cassandre par Ronsard en 1545 : Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie ... Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, l’espace d’un matin est un poème de Malherbe (Consolation à M. du Périer). Et Diderot rappelait que De mémoire de rose, on n’a jamais vu mourir un jardinier. Umberto Eco a écrit, en 1980, Le Nom de la rose, qui est aussi bien un roman policier qu’un exposé de philosophie médiévale. Le temps aux plus belles choses se plait à faire un affront, et saura faner vos roses comme il a ridé mon front. Pierre Corneille Rose rose, rose blanche,
Rose thé,
J’ai cueilli la rose en branche
Au soleil de l’été
Rose blanche, rose rose,
Rose d’or,
J’ai cueilli la rose éclose
Et son parfum m’endort.
Robert Desnos, Chantefleurs, 1944-1945 Le Chevalier à la Rose est une œuvre lyrique, en trois actes de Richard Strauss, créée à Dresde le 26 janvier 1911. Vive la rose et le lilas chante l’amour volage, depuis le XVIIIe, tandis que l‘amoureuse d’À la claire fontaine regrette le temps passé : je voudrais que la rose fût encore au rosier. Je regarde une rose et je suis apaisé. Victor Hugo Ah! quand refleuriront les roses de septembre! Paul Verlaine " la rose est une figure symbolique tellement chargée de significations qu'elle finit par n'en avoir plus aucune ou presque " Umberto Eco |
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les roses ont de multiples usages : medecine, parfumerie, cuisine ... |
confiture de rose - eau de rose - essence de rose - loukoum - pommade rosat - sorbet à la rose http://www.jardinsdefrance.org/les-roses-et-la-production-dhuile-essentielle-pour-la-parfumerie/ |
La rose au jardin …
Utilisations paysagères :
pour massif et plate-bande, ainsi que fleurs coupées :
- buisson à grandes fleurs solitaires et doubles, de 0.60 à 1.50 m
(hybrides de thé)
- buisson à grandes fleurs en bouquets, de 1 à 1.20 m (Grandifloras)
Rosiers buissons à grandes fleurs : Champagne au Mont d’or, Eclat de Haute Bretagne, Fanny Ardant, Prince jardinier, Elle, Henri Salvador – Thabor Rennes – 2015
Rosiers buissons à grandes fleurs : Adagio, Catherine Laborde, Evelyne Dheliat, Arthur Rimbaud, Rosa del Camino de Santiago, Sheila’s parfum – Thabor Rennes – 2015
Rosiers buissons à grandes fleurs : Perception, Line Renaud, Vélasquez, Monique Laperrière, Nuit d’Orient, Purple dream – Thabor Rennes – 2015
Rosiers buissons à grandes fleurs : Summertime, Florida, Frénésie, Marilyn Monroe, Amber Flush, Joyeux anniversaire – Thabor Rennes – 2015
- buisson à petites fleurs groupées simples ou doubles , de 0.30 à 0.60 m (Polyanthas)
- buisson à fleurs moyennes réunies en grappes (Floribundas)
Rosiers buissons à fleurs groupées : Iceberg, Petit Trianon, Palais impérial de Compiègne, Cocarde, Marie Curie, Mokarosa – Thabor Rennes – 2015
Rosiers buissons à fleurs groupées : Alix de Vergy, Rose de Limoux, Jean Cocteau, Etna, Chacock, Coluche – Thabor Rennes – 2015
Rosiers buissons à fleurs groupées : Pretty kiss, Betty Boop, Mona Lisa, Lavender Dream, Pacific Dream, Blue Eden – Thabor Rennes – 2015
- rosier paysager, couvrant, plus haut que large, hauteur variable de 0.50 à 1,50 m, floraison remontante ne nécessitant pas de nettoyage des fleurs fanées
Un rosier paysager : Jean-Pierre Foucault – Thabor Rennes – 2015
pour haie libre ou taillée :
- rosier paysager, couvrant, plus haut que large, hauteur variable de 0.50 à 1,50 m, floraison remontante ne nécessitant pas de nettoyage des fleurs fanées
- rosier arbustif, à fleurs simples ou doubles, de 1 à 1.80 m
Rosier arbustif Rock’n rose – Thabor à Rennes – 2015
- rosier ancien, créé avant 1867, le plus souvent non remontant et parfumé, de 1.20 à 2 m
- rosier botanique, rosier sauvage, à l’origine de tous les autres
en sujet isolé :
- rosier arbustif, à fleurs simples ou doubles, de 1 à 1.80 m
- rosier ancien, créé avant 1867, le plus souvent non remontant et parfumé, de 1.20 à 2 m
- rosier anglais, de 0.80 à 1.50 m, généralement remontant et parfuméUne rose anglaise : Sir Lancelot – Thabor à Rennes – 2015
- rosier tige, buisson greffé en tête sur une tige d’églantier à 100-110 cm ou à 70-80 cm, d’où une hauteur adulte de 1.60-1.70 ou 1.20-1.50 m
- rosier pleureur, variété retombante (à moyenne ou petite fleur) greffée en tête sur une tige d’églantier à 1.40-2.00 m
palissé contre un mur ou grimpant sur arceau, tonnelle, pergola :
- rosier grimpant (climb en anglais), de 2 à 6 m, doit être palissé, remontant ou non
Rosier grimpant ou sarmenteux : Amadeus – Thabor à Rennes – 2015
Rosiers grimpants palissés – Thabor à Rennes – 2015
- rosier liane, jusqu’à 8 m de hauteur et largeur, aiguillons crochus lui permettant de s’agripper seul, rarement remontant
Rosier liane : Lady Gay (Hauteur, 6 m, non remontant) – Thabor à Rennes – 2015
pour talus :
- rosier paysager, couvrant, plus haut que large, hauteur variable de 0.50 à 1,50 m, floraison remontante ne nécessitant pas de nettoyage des fleurs fanées
- rosier couvre-sol ou tapissant, couvrant, plus large que haut, 60 cm de haut, branches horizontales et souples s’étalant sur un diamètre jusqu’à 2 m
Rosier couvre-sol Pink flash – Thabor à Rennes – 2015
en rocaille, bordure et pot :
- rosier buisson miniature de 25 à 40 cm
Des fleurs de toutes les couleurs :
Les rosiers non remontants, cas de tous les rosiers botaniques, ne fleurissent qu’une fois l’an, au printemps ou en été. S’ils sont remontants, ils peuvent étaler leur floraison sur 8 mois de début mai aux gelées. Les variétés et cultivars, très nombreux, offrent tous les tons du blanc au rouge sombre, ainsi que tous les jaunes, et des lilas à violet, presque bleu, seule couleur absente en réalité (les roses bleues sont plutôt mauves ou violettes, Rosa Blue Eden ci-dessous) …
… sans oublier la curieuse rose verte (Rosa chinensis Viridiflora) ci-dessous.
Des fleurs de toutes les formes :
Simple (à 5 pétales) ou double (multiple de 5 pétales), plate (pétales plus larges que longs, superposés, d’où l’aspect feuilleté de la fleur, ex. ‘Wodan’), en coupe (pétales extérieurs très grands, concaves en bas et retournés vers l’extérieur dans leur partie supérieure, ex. ‘Line Renaud’, étamines visibles des mi-doubles, ex. ‘Emera’ ), réflexe ( pétales plats, tuyautés à leur extrémité, retombant de façon irrégulière, roses très doubles à l’allure un peu ébouriffée), globuleuse (presque sphérique, pétales extérieurs longs et concaves, ex. le grimpant ‘Raubritter’), à quartier (très doubles et comme divisées en plusieurs secteurs dans lesquels les pétales sont serrés dans le même sens, ex. ‘Jacques Cartier’), imbriquée (très nombreux pétales, retroussés vers l’extérieur, se chevauchent comme des tuiles, ex. ‘Salet’ et ‘Cuisse de nymphe émue’), turbinée (bouton conique, pétales de même taille répartis régulièrement, ex. tous les hybrides de thé), fimbriée (pétales finement entaillés sur le bord extérieur, ex. ‘Evelyne’), à fleur de pivoine (très doubles, ex. ‘Academia’ ) et à fleur verte (pétales atrophiés, seuls les sépales sont marqués, Rosa chinensis Viridiflora).
Les roses peuvent aussi être choisies pour leur parfum :
- la senteur musquée provient des étamines, contrairement aux autres notes qui émanent des pétales : ‘Dames de Chenonceaux’ rose nuancée, ‘The Generous Gardener’ rose pâle
- la fragance caractéristique des roses anciennes, en particulier des roses Bourbon : ‘Bolchoï’, ‘Brother Cadfael’, ‘Gertrude Jekyll’, ‘Harlow Carr’, ‘Madame Isaac Pereire’, ‘Salet’, tous roses, ‘Violette parfumée’, mauve
- le parfum de thé : ‘Gloire de Dijon’ saumon, ‘Golden Celebration’ jaune, ‘Pegasus’ saumon, ‘Port Sunlight’ abricot
- celui de la myrrhe : ‘Belle Amour’ rose, ‘Claire Austin’ blanc, ‘Scepter’d Isle’, ‘Spirit of Freedom’, roses tous deux, ‘Strawberry Hill’ orange brûlée
- les notes fruitées sont nombreuses : anis (‘Paul Ricard’), banane (‘Summer Song’), clou de girofle (‘Marie Curie’, ‘Wild Edric’), citron/framboise (‘Jubilee Celebration’), fruits acidulés (‘Abraham Darby’), goyave et vin doux (‘Jude the Obscure’), pêche/abricot (‘Evelyn’), poire, raisin et agrumes (‘Lady Emma Hamilton’) etc.
Associations :
On peut associer les rosiers à des vivaces en particulier des lavande, nepeta et cinéraire, dont les feuillage gris bleuté s’associent harmonieusement.
Soins
Plantation : de novembre à mars en racines nues, toute l’année en container. Creuser une fosse du double de la motte, ameublissez-la en profondeur, apportez de l’humus et un engrais organique.
Entretien : un apport annuel, en fin d’hiver, d’engrais organique contenant de la magnésie favorise la mise à fleur. Suppression des fleurs fanées, taille (juste après la floraison pour les variétés non remontantes, en fin d’hiver pour les remontantes), désherbage et griffage au pied. Pas de paillis d’écorces de pin, mais des paillis blancs. De nombreux sites exposent quand et comment tailler les différents types de rosier, en voici deux bien explicites (mais vous pouvez aussi faire appel à un spécialiste … ) :
Reproduction : bouturage de rameaux aoûtés en fin d’été et greffage sur porte-greffe adapté au terrain (pour sol calcaire, Rosa canina, froebelli ou laxa, en sol plutôt acide Rosa multiflora)
Maladies et parasites :
– chlorose (jaunissement des feuilles, seules les nervures restent vertes) : traitement anti-chlorose à base de fer.– puceron : traitement préventif ou curatif naturel en pulvérisant des décoctions de tanaisie ou du purin d’ortie dilué. Favoriser les prédateurs naturels (larves de coccinelles, syrphes, chrysopes) : une coccinelle dévore 150 pucerons par jour. En cas d’absolue nécessité, il existe des – cochenille : insecticides systémiques.nettoyer – surtout les faces inférieures des feuilles – en pulvérisant de l’eau savonneuse ou alcoolisée, éventuellement additionnée d’huile végétale qui enrobe et asphyxie les œufs et les larves. En cas de nécessité, il existe des insecticides.– mégachile (feuilles découpées par des sortes d’abeilles solitaires) : n’affecte généralement ni la croissance ni la floraison, inutile de traiter.– acarien : pulvériser de l’huile minérale parafinique, huile végétale, eau froide autour de 5°C, installer des acariens prédateurs. – thrips : bassinage et désherbage perturbant le cycle du ravageur, plaques bleues engluées pour attraper les thrips, pulvérisation d’une solution de kaolinite et installation de prédateurs (punaises, acariens Amblysei). En cas de nécessité, il existe des insecticides.– fumagine (sorte de suie noire) : champignon se développant sur le miellat secrété par des pucerons et cochenilles, pulvériser une solution de savon noir.
– autres maladies cryptogamiques possibles : de gauche à droite et de haut en bas —> blanc ou oïdium (utiliser une décoction de prêle), botrytis (inutile de traiter, éviter simplement la contamination), rouille, taches noires du rosier dû au Marsonia, mildiou. Certaines sont bénignes (oïdium, botrytis), d’autres plus redoutables et difficiles à éliminer nécessitent le recours à des fongicides, dont les traitements à base de cuivre et de soufre. Éliminer tous les débris végétaux, sources de contamination, désinfecter les outils, aérer les plantations.
- un site pour diagnostiquer les maladies des plantes : http://www.cliniquedesplantes.fr/
Un peu de botanique …
Les rosiers sont des plantes ligneuses qui peuvent vivre plusieurs dizaines d’années : l’églantier de Hildesheim en Allemagne aurait plus de 700 ans. Les rosiers ont des feuilles caduques (parfois persistantes), opposées, composées imparipennées, présentant le plus souvent de sept à dix folioles au limbe elliptique acuminé, au bord denté; elles sont munies de stipules à la base du pétiole. Les fleurs simples, sont actinomorphes, de symétrie pentamère en général. À maturité, le réceptacle floral se transforme en faux-fruit charnu, le cynorrhodon, plus ou moins arrondi, en général de couleur rouge, parfois plus sombre (Rosa pimpinellifolia). Il contient de nombreux akènes, fruits secs indéhiscents contenant une seule graine issus de la transformation des carpelles.
Selon la classification phyllogénétique (fondée sur l’étude de la molécule d’ADN), le genre Rosa fait partie du clade angiospermes, du clade dicotylédones vraies (car il possède 3 ouvertures au niveau du grain de pollen), du clade rosidées, de l‘ordre des rosales, de la famille des rosacées (sous-famille des Rosoïdeae et tribu des Roseae, dont il est l’unique genre).
Il existe 4 sous-genres : Plathyrhodon, Hesperhodos, Hulthemia (ces 3 groupes ne comptent que 4 espèces à eux tous) et Eurosa. Ce dernier est lui-même subdivisé en onze sections :
- Caninae : 26 espèces, d’origine eurasienne ; dont R. canina ou églantier, R. rubiginosa ; tous roses
- Carolinae : 7 espèces originaires d’Amérique du Nord ; R. carolina, R. nitida, R. palustris, R. virginiana, petits buissons aux fleurs pourpres
- Cinnamomeae : 46 espèces, Eurasie et Amérique ; rosiers cannelle, R. acicularis ou rosier arctique, R. arkansana et R. blanda originaires d’Amérique, R. majalis ou rose de mai, R. nutkana ou rosier de Nootka, R. pendulina ou rose des Alpes et R. rugosa
- Gallicanae : 4 espèces européennes ; rosiers galliques, R. centifolia
- Pimpinellifoliae : 12 espèces, eurasiennes ; rosiers pimprenelle, R. foetida, R. hugonis, Rosa omeiensis = sericea, dont la rose n’a que 4 pétales ; dont rosiers jaunes
- Gymnocarpae : 3 espèces originaires d’Amérique du Nord ou d’Asie
- Synstylae : 23 espèces, Eurasie et Amérique ; R. arvensis, R. moschata
- et les sections originaires de Chine, Banksianae (2 espèces ; dont R. normalis ; hauts de 3 à 6 m, blanc ou jaune), Bracteatae (2 espèces), Chinenses (3 espèces ; dont R. chinensis ou indica ; remontants), et Laevigatae (1 seule espèce, asiatique, mais introduite et naturalisée aux USA dès le XVIIIe siècle, d’où son nom de ‘rosier des Cherokees’).
Les cultivars les plus réputés
Critères internationaux de reconnaissance
- BGF = buisson à grandes fleurs (Hybrides de thé & Grandifloras)
- BFG = buisson à fleurs groupées (Polyanthas & Floribundas)
- PAY = paysage
- CS = couvre-sol
- MIN = miniature
- SX = sarmenteux
Sociétés et récompenses
La Fédération mondiale des sociétés de roses http://worldrose.org/index.asp a établi le “Old Rose Hall of Fame”, une liste de 11 rosiers anciens reconnus comme d’importance historique :
- Rosa × chinensis ‘Old Blush’, 1752 en Europe
- Rosa chinensis ‘Mutabilis’
- Rosa gallica officinalis
- Rosa mundi ou R. gallica officinalis versicolor
- ‘Cécile Brunner’, 1881
- ‘Charles de Mills’, avant 1790
- ‘Gloire de Dijon’, 1853
- ‘Gruss an Teplitz’ 1897
- ‘Madame Alfred Carrière’, 1879
- ‘Madame Hardy’, 1832
- ‘Souvenir de la Malmaison’, 1843
Rosa Old blush, Charles de Mills, Mme Hardy, Gruss an Teplitz.
Elle est également responsable du “Rose Hall of Fame” qui regroupe les roses les plus réussies :
Le Grand Prix de la Rose a lieu en France : http://www.snhf.org/agenda/concours-et-distinctions/103-grand-prix-de-la-rose-snhf.html : 1e édition (2008-2009) – 2e édition (2010) – 3e édition (2011) – 4e édition (2012) – 5e édition (2013) – 6e édition (2014)
1 Comment
Un jardin sans rose n’est pas un jardin