Des plantes grimpantes bien choisies

Une plante qui grimpe !

Les différents systèmes d’accroche …

… à racines aériennes : des racines aériennes se forment le long de la tige en s’orientant toujours vers l’ombre et donc le mur afin de s’y accrocher solidement. Le lierre en est l’exemple parfait, mais aussi la bignone (Campsis), l’hortensia grimpant et le Schizophragma.
… à ventouses : les ventouses sont collantes ce qui permet à la plante d’adhérer à son support. Elle est donc autonome pour escalader seule des surfaces même lisses. Comme la vigne-vierge.
… à vrilles : ces vrilles sont le résultat d’excroissances partant de l’aisselle des feuilles et capables de s’enrouler autour d’un support. Idéal pour habiller un treillage. C’est le cas de la vigne et des passiflores.
… à tiges ou pétioles volubiles : ceux-ci s’enroulent spontanément autour de leur support. Pour couvrir tout support. La glycine ou le chèvrefeuille ont des tiges volubiles, les clématites ont des feuilles qui s’enroulent sur le support.
… à aiguilles ou épines : utilisés comme des grapins plantés dans leur support. Ainsi font rosiers et mûres capables de former des ronciers entremêlés et impénétrables.
… à rien du tout : ce sont les sarmenteuses. Comme les Actinidia kolomikta, rosier liane et rosier grimpant, solanum.

De très nombreuses grimpantes sont des plantes ligneuses, on les nomme alors lianes : elles ont des tiges dures, du bois (la lignine).

Mais il existe aussi des plantes grimpantes herbacées et semi-ligneuses

annuelles : asarine grimpante (Lophospermum scandens), capucine (Tropaeolum majus), haricot d’Espagne (Phaseolus coccineus), ipomée (Ipomea indica), pois de senteur (Lathyrus odoratus)
vivaces : glycine tubéreuse (Apios americana), houblon (Humulus lupulus), passiflore et la plupart des clématites.

Sur quel support ?

Sur une clôture, grillage, grille ou claustra, pour se cacher d’un vis-à-vis, les vrilles et volubiles seront parfaites : akebie, chèvrefeuille, clématites, jasmin étoilé, passiflore, jasmin étoilé, vigne. Une glycine peut aussi habiller une clôture en fer forgée, mais il faudra contrôler son développement. On peut aussi planter des sarmenteuses : Actinidia kolomikta, rosier grimpant, rosier liane, solanum. Et des lierres. Ne pas oublier de respecter les règlementations liées au voisinage. Privilégier les feuillages persistants en cas de vis-à-vis à cacher.
Sur une pergola, des plantes à structure forte : bignone, glycine, kiwi, rosier grimpant, solanum, vigne. Le chèvrefeuille, certaines clématites et le jasmin sont aussi possibles. En temps que plantes d’ombrage, il faut sélectionner des grimpantes appréciant le plein soleil et celles à feuillage caduc permettront de laisser passer les rayons du soleil en hiver, tout en le filtrant en été.
Sur un mur, Il est pratique de choisir une grimpante qui s’agrippe seule : à vrilles, à ventouses ou à racines adventives. Campsis radicans, hortensia grimpant, Schizophragma, vignes vierges Parthenocissus tricuspidata et ‘Engelmanii’. Le Lierre, malgré ce qui se dit, n’abime pas les mûrs, à moins que celui-ci ne soit déjà endommagé.
Sur un mur tendu de câbles, toutes les vrilles et volubiles trouvent matière à s’enrouler.
Sur des arbres et arbustes. Les clématites s’associent bien aux autres plantes grimpantes et aux arbustes. le chèvrefeuille, les rosiers liane et d’autres peuvent s’installer sur de grands arbres ou un arbre mort .
Sans support, les grimpantes deviennent des rampantes et font un excellent couvre-sol, pour habiller par exemple un talus. D’autant que certaines s’enracinent, les lierres en particulier, mais aussi le jasmin d’hiver et l’hortensia grimpant qui s’accrochent naturellement aux pentes. Un seul chèvrefeuille couvre une dizaine de m².

Au soleil ou à l’ombre, à chacune sa préférence

Pour les coins un peu sombres, l’Actinidia kolomikta, les akébies (Akebia quinata, Akebia trifoliata x longeracemosa), les chèvrefeuilles (Lonicera caerulea, caprifolium, heckrottii, henryi, japonica, periclymenum, similis), le Décumaria sinensis et les hortensias grimpants (Hydrangea anomala et Schizophragma), le Fuchsia regia, les jasmins étoilés (Trachelospermum), le Kadsura japonica, les lierres (Hedera canariensis, H. colchica, H. helix et H. hibernica), le Pileostegia viburnoides, ou les vignes vierges (Ampelopsis, Parthenocissus et Vitis coignetiae).

Certaines grimpantes exigent au contraire soleil et chaleur : les bignones (Bignonia, Campsis, Pandorea, Pedranea et Tecoma), le bougainvillier, les jasmins ‘vrais’ (Jasminum grandiflorum, J. laxa, J. officinalis, J. polyanthum, J. sambac), les passiflores (Passiflora caerulea, P. incarnata, P. violacea), et le plumbago tout particulièrement. Le Solanum supporte un peu d’ombre mais est assez frileux.

Une plante très décorative

Architecture de la plante

L’architecture triangulaire, telles que les clématites integrifolia, cirrhosa et les jasmins, produisent un beau feuillage dense dès le pied.
Les plantes en parasol ont un feuillage dense en hauteur mais plus dégarni au pied comme les akebies, les clématites armandii, les glycines.
Cette forme est assez homogène du bas jusqu’en haut, c’est le cas des passiflores et Holboellia.

Caduques pour des floraisons exceptionnelles ou persistantes pour un effet toute l’année.

Les grimpantes les plus classiques :

– Clématites = Clematis
– Bignones = Bignonia, Campsis, Pandorea, Pedranea et Tecoma
– Chèvrefeuilles = Lonicera
– Glycines= Wisteria formosa, frutescens, japonica, sinensis, venusta, mais aussi Hardenbergia violacea et Millettia japonica
– Hortensias grimpants = Hydrangea anomala et Schizophragma
– Jasmins = Cestrum nocturnum (J. de nuit), Gelsemium sempervirens (J. de Caroline), Jasminum grandiflorum, J. officinalis, J. polyanthum, J. sambac, Jasminum nudiflorum (J. d’hiver), Mandevilla laxa (J. du Chili), Solanum jasminoides (Faux jasmin), Stephanotis floribunda (J. de Madagascar), Trachelospermum jasminoides (J. étoilé)
– Lierres = Hedera
– Passiflores = Passiflora
– Vignes vierges = Ampelopsis brevipedunculata et Parthenocissus quinquefolia, tricuspidata et vitacea ; parmi la vigne ‘vraie’ = Vitis, Vitis vinifera (la vigne à raisin de table et vinification), et des vignes décoratives comme Vitis cognatiae.

Et tous les rosiers grimpants https://jardinsdepan.fr/le-roman-de-la-rose-chapitre-3-la-rose-au-jardin/

Les grimpantes les plus originales

Actinidia kolomikta : kiwi ornemental à feuillage panaché, rustique, jusque – 8°C
Akebia quinata, Akebia trifoliata, Akebia x longeracemosa, plantes volubiles très couvrantes et rustiques
Aristolochia macrophylla : grande liane volubile très vigoureuse (+ de 6m) au feuillage caduc dense.
Bougainvillea ‘Violet de Mèze’ : c’est le plus rustique, jusque – 8°C, arbuste sarmenteux à épines ligneuses
Cliantus puniceus : petite grimpante (2 à 3m), feuillage persistant, gris-vert, aux fleurs en bec de perroquet, rustique jusqu’à -6°C
Calystegia hederea : volubile très rustique et vigoureuse (4x 2m), à feuillage caduc et floraison de juin à octobre
Décumaria sinensis : petite grimpante (3,5 m) à crampon, feuillage persistant, floraison très parfumée, rustique jusqu’à -8°C, aime l’ombre
Fuchsia regia : fuchsia arbustif qui peut être palissé, 2m de haut, petits fruits comestibles légèrement poivrés.
Gelsemium sempervirens : jasmin de Caroline, persistant et parfumée, rustique jusque -5° (4X4m)
Hardenbergia violacea : glycine d’Australie, rustique jusque -5°, très volubile, floraison en janv-fév, puis en mars
Holboellia coriacea : liane vigoureuse, feuillage persistant, floraison printanière parfumée
Humulus lupulus ‘Aureus’ : houblon volubile très vigoureux (+ de 6m), feuillage caduc doré et petites fleurs vertes
Kadsura japonica : feuillage persistant, floraison estivale parfumé, rustique jusqu’à -15° C, aime l’ombre
Plumbago capensis : petite grimpante (2m) de climat doux, à accrocher, très longue floraison
Polygonum aubertii : grande liane volubile très vigoureuse (+ de 6m) au feuillage caduc et floraison estivale
Solanum jasminoides : grimpante vigoureuse (+ de 6m) au feuillage semi-persistant, longue floraison, rustique jusqu’à -6°C
Sollya heterophylla : petite grimpante (2 à 3m), feuillage persistant, floraison bleue, rustique jusqu’à -5°C
Wattakaka sinensis : volubile assez vigoureuse, rustique jusqu’à -10°C, à feuillage caduc, floraison parfumée.