… Le Parc Oriental de Maulévrier – Les jardins japonais
2 novembre 2015Trouvailles du jour …
26 mars 2016Palmier : plante monocotylédone arborescente des régions chaudes intertropicales. Les monocotylédones regroupent principalement ce que l’on nomme couramment les herbes, les palmiers sont donc des ‘herbes géantes‘ et non pas des arbres. Ils sont reconnaissables à leur stipe, qui ressemble à un tronc, mais est en réalité une tige (remplie de moelle ou de fibres, mais sans bois ou cambium) non ramifiée, surmonté d’un houppier de palmes (leurs feuilles) en forme de plume (pennées) ou en forme d’éventail (palmées). Ce caractère herbacé ne freine pas leur croissance, certains atteignant 60 m de haut ou 1 m de diamètre de stipe. Quelques uns ne prennent pas un port arborescent, mais adoptent un aspect d’arbustes ou de lianes.
Famille : Arecaceae (arécacées) ou Palmae (palmacées)
Genres : 200 genres dont Areca, Bismarckia, Borassus, Brahea, Butia, Calamus, Chamaerops, Cocos, Copernicia, Corypha, Elaeis, Euterpe, Hyphaene, Jubaea, Latania, Mauritia, Metroxylon, Parajubaea, Phoenix, Raphia, Rhapis, Roystonea, Sabal, Salacca, Syagrus, Trachycarpus, Trithrinax, Washingtonia.
Espèces : 2 500 espèces.
Étymologie et origines
Le palmier tire son nom de sa feuille, nommée palme, terme provenant du latin palma signifiant à proprement paume, creux de la main, et par ressemblance, feuille de palmier. Parmi la famille des palmiers on trouve : les arec, cocotier, dattier, doum, latanier, palmiste, raphia, ronier, rotang, sagoutier. Le jour des palmes est, dans le calendrier liturgique chrétien, le jour des Rameaux. La palme est aussi l’emblème de la victoire : d’où disputer la palme, obtenir les palmes académiques ou la Palme d’or à Cannes.
Plantes à la fois primitives (vieilles de 80 millions d’années) et évoluées, les palmiers ont besoin d’un minimum de chaleur , mais ils s’adaptent à des conditions d’humidité extrêmes, de la forte pluviosité équatoriale à l’aridité désertique et peuvent supporter des altitudes élevées. Ils sont présents dans la zone intertropicale des quatre continents, Amérique, Afrique, Asie et Océanie (hors de ces latitudes, seulement 2 espèces, Chamaerops humilis et Phoenix theophrasti, sont spontanées en Europe).
En France, c’est à Hyères sur la Côte d’Azur que les premières tentatives d’acclimatation de palmiers ont eu lieu à partir de 1850, par des horticulteurs du crû, pour approvisionner les grands propriétaires hivernants sur la Côte et passionnés de plantes exotiques.
Le palmier hors du jardin …
Les palmiers sont avec les graminées les plantes les plus utiles des pays tropicaux : dans le palmier, tout est bon, des pousses (cœurs de palmier) et fruits (noix de coco ou dattes) que l’on consomme, aux stipes dont on fait des planches, en passant par les feuilles pour la couverture des maisons.
A table :
Cœur de palmier issu surtout des jeunes pousses d’Euterpe, lait et noix de coco issus des fruits des Cocos, dattes provenant des Phoenix, sucre (le gur indien) extrait de la sève des Arenga et Caryota, vin de palme fabriqué à partir de la sève de l’Elaeis guineense, des Borassus (donnant le toddy indien) et des Raphia , sagou des Papous ou sabudana des Indiens (fécule extraite de la moelle du stipe du Metroxylon sagu), huile de coprah (extraite de l’amande de la noix de coco à la base de la Végétaline), huile de palme (tirée de la pulpe des fruits de l’Elaeis) et huile de palmiste (extraite des graines des fruits de l’Elaeis), tourteau de coprah (restes de l’amande de la noix de coco après extraction de l’huile) pour l’alimentation du bétail.
Tassili, peinture rupestre, récolte de dattes
Dans l’armoire à pharmacie :
La noix d’arec (fruit de l’Areca catechu, aussi appelée noix de bétel) se prépare avec les feuilles du Piper betle pour donner le bétel aux effets stimulants, coupe-faim et légèrement grisants ; le sang-dragon (résine extraite du Dracaena draco) calme la douleur et les saignements et favorise la cicatrisation ; l’huile tchotcho traditionnellement fabriquée en Guyane à partir de l’amande de l’Awara est reconnue pour ces vertus anti inflammatoires ; les baies de Serenoa, petit palmier originaire de Floride, sont utilisés par l’industrie pharmaceutique pour lutter contre l’adénome prostatique.
Palmiers Awara, Dracaena draco, sang-dragon, Serenoa repens
Dans la trousse de toilette :
L’huile de palme se saponifie avec de la soude caustique, elle est présente dans un grand nombre de savons (par exemple Palmolive, à l’origine huile de palme et huile d’olive), elle a ainsi fait au XIXe s. la fortune de la famille Lever (groupe Unilever aujourd’hui). L’huile de coco ou huile de coprah, fabriquée à partir de l’albumen séché de la noix de coco, est à la base du monoï. Les cachous sont des sucs astringents, de couleur sombre, issus pour certains de la décoction des fruits de l’Areca catechu ; leurs usages sont multiples, en médecine (entre autres contre les diarhées), en cosmétique (dentifrice) et en teinturerie.
Areca catechu
Dans la maison :
L’huile de palme distillée produit de la glycérine ; la cire de palmier ou cire de carnauba est récoltée sur les feuilles de Copernicia prunifera et remplace la cire d’abeille dans tous ses usages, elle participe aussi à la wax des surfers, sert en cosmétique et dans l’industrie alimentaire ; le sang-dragon (sert de pigment dans la préparation de vernis et d’encres) ; plusieurs fibres textiles sont issues des palmiers, le coir ou fibre de coco entoure la noix de coco, le raphia est produit à partir des feuilles des Raphias, proches de celles des Borassus ou rônier, le rotin utilisé en vannerie provient des stipes longs et fins des Calamus et Daemonorops, l’ivoire végétal ou tagua est tiré des graines des Phytelephas ; pratiquement tous les palmiers sont utilisés comme matériau de construction, leur stipe donnant un bois (au sens commun et non pas botanique) façonnable en plancher et cloisons et leurs palmes faisant des couverture de toiture bon marché.
Le palmier au jardin …
Utilisations paysagères :
Le palmier est assurément une des plantes qui évoque le mieux les régions chaudes, en planter un dans son jardin lui apporte un exotisme dépaysant ; ils s’acclimatent très bien dans les jardins bretons où ils sont présents depuis un siècle et plus. Leur taille parfois trop imposante peut poser problème dans les espaces de petite taille, à cela une solution, les palmiers nains, qui ont toutes les vertus des grands palmiers : feuillage persistant, port architecturé, forme très graphique … et leur taille se situe entre 3 et 5 m à l’âge adulte.
Entretien :
Les palmiers n’ont pas besoin d’être taillés, mais cette opération peut se révéler utile pour des raisons principalement esthétiques, quand on ne souhaite pas conserver les palmes sèches le long du stipe. Cette taille peut être travaillée “en marguerite” (conseillée seulement dans les régions les plus chaudes), on coupe de nombreuses palmes encore vertes en plus des palmes sèches, pour ne garder qu’une touffe en forme de marguerite. La taille “en ananas” fréquente sur la Côte d’azur, préserve la base des feuilles coupées d’où une excroissance en forme d’ananas ; cet ” ananas” assure une protection du cœur, très utile en climat frais.
Parasites et maladies :
Entre autres insectes ravageurs de palmiers : Paysandisia archon (papillon ravageur du palmier) originaire d’Argentine, Phragmatobia fuliginosa (écaille cramoisie) et Rhynchophorus ferrugineus (charançon rouge des palmiers). Ce dernier met actuellement en péril les palmiers de la Côte d’azur où l’association « Sauvons nos palmiers » se mobilise contre lui : lutte biologique et phytosanitaire auxquelles s’adjoint depuis le début de l’été 2014, la lutte par micro-ingestion (ou endothérapie) d’un insecticide très concentré (Revive = émamectine benzoate), réservé à des applicateurs agréés.
Quelques palmiers nains
• Brahea dulcis
Palmier, originaire d’Amérique centrale, à croissance lente, au stipe mince, mesurant jusqu’à 6 m de hauteur. Ses feuilles palmées, de couleur gris vert, atteignent presque 2 m de long. Les inflorescences hermaphrodites portent de nombreuses petites fleurs blanches, les fruits sont jaunes. Ce Brahea a la particularité assez rare de supporter une ombre partielle et résiste au froid jusqu’à – 8 ° C.
• Butia archeri
Les Butia sont des petits palmiers américains, à feuilles pennées d’un vert souvent bleuté, les palmes arquées sont disposées irrégulièrement. Butia archeri possède un stipe ne dépassant pas 1 mètre de haut, souvent incliné. Feuilles pennées d’1 mètre de long, vert argenté, très recourbées, avec des pétioles courts et sans épines. Résistance : – 10/- 12°C.
• Butia capitata ou Palmier à vin ou palmier à laque ou palmier abricot
L’un des plus hauts des Butia, il culmine à une hauteur de 5-6 m. Longues palmes pennées vert gris à vert bleu qui décrivent un arc de cercle presque jusqu’au sol. Fleurs estivales suivis de fruits comestibles crus, en gelée, ou macérés dans l’alcool.
• Butia eriospatha ou Butia laineux
Haut de 5-6 m, il porte de longues palmes ( de 2 m). L’inflorescence hermaphrodite est accompagnée de poils laineux, à la différence du Butia capitata qui en est dépourvu.
• Butia yatay ou Butia argentin
Il atteint 8 m de haut, ses palmes bleutées sont plus courtes, régulières et recourbées que celles de Butia capitata. Les inflorescences hermaphrodites sont suivies de fruits ovoïdes de quelques centimètres, comestibles à saveur acide.
• Chamaerops humilis ou Palmier nain ou palmier faux-doum
Ce palmier ressemble au doum égyptien (Hyphaene thebaica), originaire d’Afrique tropicale, qui possède des stipes ramifiés, mais ce n’est pas le cas de Chamaerops humilis, qui est une plante cespiteuse (qui forme sur un seul pied, dès sa base, une touffe compacte de plusieurs tiges, ici plusieurs stipes). C’est un palmier originaire des bords de la Méditerranée, de petite taille, au port en boule, le stipe dépasse rarement 5 m de haut pour 4 m de large, à feuilles vertes en éventail de 90 cm de diamètre, épineux. Plante le plus souvent dioïque (sujets à fleurs mâles et sujets à fleurs femelles séparés), l’inflorescence (un spadice) n’est suivie de fruits colorés (mais non comestibles) que sur les pieds femelles. Rustique jusqu’à -15°C en sol bien drainé.
Chamaerops humilis var. arborescens (ou elata) possède un stipe unique ne drageonnant pas et atteint 6 m de haut, la variété cerifera (ou argentea) a un feuillage gris bleuté et est plus petite et plus résistante, quant à la variété Vulcano, elle est très intéressante au jardin, car elle a un port très compact et elle est sans épine.
• Livistona australis, L. chinensis & L. nitida
Palmiers asiatiques ou australiens, à croissance très lente (5 m en 100 ans), assez fragiles, leurs grandes feuilles en éventail ne supportent pas des températures inférieures à -3/-5°C (défoliation au delà, mais la plupart des stipes repart en végétation au printemps suivant si le gel n’a pas été inférieur à -8°C … ).
• Nannorrhops ritchiana ‘ Silver ‘ ou Palmier Mazari
Palmier à petit développement, Nannorrhops ritchiana ‘ Silver ‘ n’atteint qu’une hauteur de 3 m. Son feuillage costapalmé est vert bleu à argenté s’agrémente d’une floraison blanche en fin de printemps suivie de fruits bruns. D’origine iranienne, il est rustique jusqu’à – 10°C.
• Phoenix roebelinii ou Dattier du Mékong
C’est un palmier asiatique de toute petite taille, les sujets les plus âgés atteignent à peine 2-3 m, à port arqué. Le stipe fin possède des marques caractéristiques, reliques des anciens pétioles. Les feuilles pennées, longues d’1 m, sont souples et d’un beau vert brillant. Les inflorescences de petites fleurs crème donnent ensuite des fruits presque noirs. Sa rusticité atteint – 5 ° C, il résiste à la fois aux excès comme aux manques d’eau et supporte la mi-ombre. Idéal en intérieur, acclimatable en extérieur sur le littoral.
• Rhapis excelsa
Ce palmier asiatique se différencie de la majorité, car il ressemble beaucoup à un bambou. C’est un palmier cespiteux (ou rhizomateux), aux stipes minces (2/3 cm de diamètre pour 5 m de haut), recouverts de fibres, poussant en touffe et pouvant former un bosquet. La feuille épaisse, palmée, est profondément divisée en une dizaine de folioles, et dessine comme une étoile, au vert foncé lustré. Les minuscules fleurs estivales sont crème et suivies sur les sujets femelles (espèce dioïque) de petites baies. Peu exigeant que ce soit en lumière ou en humidité, il ne supporte pas le froid au delà de – 3°C, mais supporte facilement d’être placé en intérieur. Il existe de nombreux hybrides (croisements avec Rhapis humilis), aux feuilles diversement colorées et panachées, dont ‘Zuikonishiki’ strié de vert et de crème.
• Sabal minor
Ce palmier américain nain ,de croissance lente, a un stipe solitaire souterrain ou aérien, toujours très court (3 m de haut au plus). Ses feuilles costapalmées, d’un vert soutenu, sont fragiles au vent. Fructification en petites baies noires. Très résistant au froid ( jusqu’à – 20 ° C).
• Trachycarpus princeps
Les Trachycarpus sont des palmiers dïoïques (sujets à fleurs mâles et sujets à fleurs femelles séparés) d’origine asiatique principalement issus d’Inde, Népal et Chine, très résistants et de croissance rapide. Le stipe est recouvert d’une couche de fibres entrelacées, un crin marron. Trachycarpus princeps possède un stipe pouvant atteindre 8 m, plutôt fin, ses feuilles palmées vertes ont un revers blanc neige cireux. Les inflorescences sont assez courtes et ramifiées, elles produisent sur les sujets femelles des baies bleu noir.
• Trachycarpus wagnerianus
Ce palmier atteint adulte 5 à 8 m de haut. Il se différencie des autres Trachycarpus par des feuilles plus coriaces, très élégantes, d’un vert profond bordées de blanc. Les fleurs sont jaune vif. Les plants femelles produisent des fruits violacés, contenant une graine noire à maturité.
Quelques grands palmiers
• Bismarckia nobilis ou Latanier blanc
Bismarckia nobilis, la seule espèce du genre, est endémique à Madagascar, ce palmier est remarquable entre autres par son port régulier et majestueux. Son stipe, gris et lisse, atteint 25 m de haut, ses feuilles costapalmées au plissage impeccable , grandes de 3 mètres de diamètre, sont, si le climat est assez sec, d’un gris bleuté ciré spectaculaire. Rustique seulement jusqu’à – 1 ° C, zone 10, à réserver aux zones à climat méditerranéen très abritées.
Pour ce qui est des zones climatiques, un tableau très utile sur : http://palmiers.bretagne.free.fr/Rusticite_fichiers/Rusticite.htm
• Brahea calcarea ou nitida
Ce palmier mexicain aime le soleil et atteint les 12 m de haut. Les feuilles palmées sont vert brillant sur le dessus et glauques au dessous. Les fleurs hermaphrodites sont jaunes, regroupées en longues inflorescences qui émergent à l’aisselle des feuilles.
• Brahea edulis ou Palmier de Guadalupe
Palmier, au robuste stipe marron, mesurant 12 m de haut, ses feuilles palmées de couleur vert clair dessus, glauque dessous, le différencient peu de Brahea calcarea, qui a un port moins compact.
• Jubaea chilensis ou Cocotier du Chili
Ce palmier, originaire du Chili, est le plus gros des palmiers, il atteint une hauteur de 25 m pour une largeur de 5 m, son stipe peut mesurer jusqu’à 3-4 m de diamètre, mais il est de croissance très lente. Les longues palmes (jusqu’à 5 m de long), pennées et vert foncé, forment une couronne dense. Il ne fleurit qu’au bout de 50 ans, l’inflorescence (mesurant 1,50 m) porte des fleurs orangées suivies de noix de coco jaune vif. Rustique jusqu’à – 12°C, il a besoin de beaucoup de soleil et n’aime que les sols bien drainés.
• Parajubaea torallyi torallyi
C’est un palmier bolivien, adapté aux vallées sèches des Andes où il est présent jusqu’à 3000 m d’altitude, résistant au froid jusqu’à -7°C. De croissance rapide, il atteindre 14 m de haut. Ses feuilles coriaces, fortement découpées, sont longues (5 m de long), donnant au feuillage un aspect fin. Le stipe robuste d’un brun grisé, large à la base, possède une forme conique. Ses fruits ressemblants à des noix sont comestibles. Apprécie les sols riches.
• Phoenix canariensis ou Dattier des Canaries
L’espèce est originaire des Canaries et a été importée en 1864 à Nice, où sa silhouette graphique est devenue emblématique : c’est l’une des deux espèces de palmiers présents le long de la Promenade des Anglais. Le stipe solitaire peut atteindre 20 m de haut et les feuilles 5 m de long. Les palmes pennées sont vertes, étroites, rigides et épineuses. L’inflorescence est suivie de petits fruits orangés ou rouges, comestibles, mais sans intérêt ; c’est à partir de sa sève qu’on produit un sirop ou miel de palmier. Très résistant à la pollution et à la sécheresse, quand au froid il souffre à partir de – 5 °C. à Nice.
• Phoenix dactylifera ou Palmier-dattier
Grand palmier de 15 à 30 m de haut, ses feuilles (4-7 m de long), pennées et d’un vert glauque, sont finement divisées. L’espèce est dioïque, les pieds femelles donnent (seulement en climat suffisamment ensoleillé et chaud) des baies, les dattes (ce qu’on appelle le noyau est en fait la graine), groupées en régimes. Rustique jusqu’à – 10°C, il a besoin d’un sol riche et bien drainé. P. sylvestris ou dattier indien est identique, mais en plus petit. C’est un des deux types de palmiers présents le long de la Promenade des Anglais à Nice.
• Phoenix reclinata ou Palmier du Sénégal
Ce palmier à stipes multiples forme une touffe très décorative, à la couronne évasée. Sa rusticité est réduite (- 3 ° C), ce qui impose de le planter en pleine terre en France seulement sur la Côte d’Azur, en situation très abritée et en sol léger, pauvre et frais.
• Syagrus Santa Catarina
Originaire des montagnes de Santa Catarina au Brésil, où il atteint jusqu’à 15 m de haut, c’est un palmier parmi les plus résistants de ce genre, il serait rustique jusqu’à -9°C. Son stipe droit et élancé est composé d’anneaux lisses (il se débarrasse tout seul de ses feuilles sèches) de couleur grise. Il est couronné de longues feuilles pennées et dressées, lui donnant une allure de cocotier très exotique. Apprécie les sols acides.
• Trachycarpus fortunei ou Palmier de Chine ou palmier à chanvre
Trachycarpus fortunei atteint une hauteur de 20 m pour une largeur de 5 m. Le stipe est protégé par des fibres formant un feutre, d’où son nom de palmier à chanvre. Les feuilles robustes sont palmées (en forme d’éventail) et vert sombre. Les grandes panicules estivales formées de petites fleurs jaunes sont suivies de baies bleu-noir. Il apprécie les sols riches, acides, à la mi-ombre ou au soleil (l’idéal : le pied à l’ombre et la tête au soleil), il ne craint pas le gel. C’est un des rares palmiers à pouvoir se plaire avec une exposition au nord.
Trachycarpus fortunei – Brest Stangalar 2014/07 – PW/Pan
• Washingtonia robusta ou palmier du Mexique
Palmier originaire du sud des USA, élégant avec un stipe solitaire fin et une couronne bien ronde, il est de croissance rapide et atteint 20-25 m de haut pour les sujets âgés. Les feuilles en palmes sont portées par de longs pétioles (1,5 m) présentant des crochets très acérés sur leurs bords. Ce palmier est monoïque. Les fleurs produisent de petits fruits ronds et sombres. Sa culture en pleine terre doit être réservée aux régions méditerranéennes et côtières ensoleillées, où il résiste jusqu’à – 8°C. Washingtonia filifera, ou palmier à jupon ou palmier de Californie, est rustique jusqu’à – 12°C, à la différence de W. robusta, il garde longtemps ses feuilles sèches qui forment un jupon sur le stipe.
Un peu de botanique …
Les palmiers sont soit des espèces monoïques (chaque sujet porte à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles ou des fleurs hermaphrodites) ou des espèces dioïques (sujets à fleurs mâles et sujets à fleurs femelles séparés). Les fleurs hermaphrodites ou unisexuées, sont généralement sessiles et à périanthe décomposé en 3 sépales, généralement 3 pétales, 3 ou un multiple de 3 étamines, 3 carpelles ou plus, un ovule dans chaque loge, ces fleurs sont groupées en inflorescence déterminée (avec un axe principal terminé par une fleur). Le fruit est une drupe, souvent fibreuse ou rarement une baie.
2 Comments
Pardon de vous relancer mais nous sommes d’autant plus impatients de publier votre article que nos administrateurs le trouvernt excellent. Notre plus grand spécialiste Quentin Demé vous félicite aussi en faisant observer que Dracaena draco appartient à la famille des Asparagaceae plutôt qu’à celle des Arecaceae ….
Désolé d’avoir tardé à vous répondre, mais nous sommes très pris en ce moment … Pas de problème pour la publication de l’article. Merci de votre attention et d’avoir corrigé l’erreur sur la famille de Dracaena draco qui n’est effectivement pas un Arécacée (palmier), mais bien un Asparagacée, plus proche des Agaves, Cordylines, Dasylirions et Yuccas, auxquels un article complémentaire doit être consacré prochainement.